Evangelos

Témoignage

Le début de l’histoire et la traversée du désert

Deutéronome 8 : 2-16

Sarah et moi nous, nous sommes mariés le 13 Juin 1998 à Yaoundé. Quelques mois plus tard je perdais mon emploi suite à la liquidation de mon entreprise. Commence alors une longue traversée du désert qui a commencé par notre retour dans la maison familiale. Pendant notre séjour familiale, Dieu nous a bénit avec une merveilleuse petite fille à qui nous avons donné le nom de Anne Prisca.

Quelque temps après j’ai trouvé un emploi à Douala dans une compagnie d’assurance. Ce fut pour les frères et nous-mêmes un sujet de grande joie. Je devais donc partir et laisser ma petite famille, avant de revenir les chercher une fois bien installé et mon contrat signé. Malheureusement, cette joie fut de très courte durée, puisque quelques mois plus tard, je me retrouvais à la case départ. Le Directeur Général était revenu sur sa décision de m’embaucher comme cadre, et voulait tout simplement m’utiliser comme commercial sans aucun véritable statut. C’est ainsi que je retrouvais Sarah et Anne Prisca à Yaoundé. Il fallait me battre pour pourvoir aux besoins de ma petite famille, face à la persécution, au rejet, à la l’humiliation dans ma propre famille et même dans ma belle famille.

Nous avons finalement décidés, mon épouse et moi, après deux ans dans la maison familiale, de louer un petit appartement pour un loyer mensuel de 60 000FCFA. Nous avons réuni toutes nos petites économies et avons contacté un agent immobilier. Une fois le logement trouvé, nous avons versé 5 mois de loyer au propriétaire de l’appartement qui nous promit d’accélérer les travaux de finition.

Au moment de nous installer, nous nous sommes rendus compte qu’aucun aménagement n’avait été fait jusque là. Nous décidâmes d’abandonner ce projet, pour explorer d’autres pistes. Le Seigneur me mit en contact avec une camarade de classe de première que j’avais perdu de vue depuis des années, et qui habitait un appartement de trois pièces qu’elle voulait céder pour une maison plus grande. Fort heureusement, les recherches furent fructueuses, je réussis à trouver pour elle une maison, qui demandait juste quelques finitions. Nous prîmes contact avec la propriétaire, et le contrat de bail fut signé. C’est ainsi que, mon épouse Sarah, ma fille Prisca et moi-même pûmes déménager pour, enfin rester chez nous.

Présentateur de programmes radio et consultant commercial dans une maison d’édition

« Tout ce que ta main trouve à faire…. » Eccl 9 :10

Une nouvelle radio chrétienne venait de voir le jour à Yaoundé, à la suite du vote et de la promulgation d’une loi pour la libération de l’audiovisuel au Cameroun. Un ami et frère en Christ, ayant remarqué mes dons de communication, me demanda de m’essayer dans l’animation et la présentation de certains programmes. C’est ainsi que l’assureur de formation que je suis se retrouve dans la communication. Et c’est pendant que j’y suis, que je fais la rencontre du Directeur Général des Editions CLE de l’époque, à qui je propose mes services de commercial pour sa maison d’édition. Je fus donc engagé en 2003, comme consultant et ce pendant un an.

Ce travail m’a permis de subvenir aux besoins de ma petite famille qui s’était entre temps agrandie, suite à la venue de mon premier garçon Benoît Wilhem. Je me retrouve donc au chômage, et contraint de faire des mains et des pieds pour joindre les deux bouts. Un mardi matin, lors de la prière matinale, mon épouse et moi nous avons crié au Seigneur, Lui demandant de faire quelque chose pour nous sortir de cette situation. Je me rappelle que j’avais dit à Dieu de trouver du travail pour Sarah, au moins car à deux la situation était intenable.

 A nouveau au chômage, mais mon épouse trouve du travail

« Invoque –moi au jour de la détresse, je t’exaucerai, et tu me glorifiera » Psaume 55

Un mardi matin, lors de la prière matinale, mon épouse et moi  avons crié au Seigneur, Lui demandant de faire quelque chose pour nous sortir de cette situation. Je me rappelle que j’avais dit à Dieu de trouver du travail pour Sarah, au moins, car à deux la situation était intenable.

Deux jours après, c’était un jeudi matin, embarqué dans un taxi pour la ville, mon téléphone portable sonna. Je décroche, et cherche à identifier la voix pourtant très audible de mon interlocuteur à l’autre bout de la ligne.

«  YVY’S bonjour, passe à la maison chercher la lettre d’embauche de ton épouse pour la CNPS, mais le lieu d’affectation est Douala, fais vite elle doit commencer dans une semaine… », me lance la mystérieuse personne au bout de la ligne. Je finis après moult effort de gymnastique cérébrale, par identifier la voix de mon interlocuteur. C’était l’épouse d’une grande personnalité de la république, que j’avais rencontrée un an plutôt, et à qui j’avais remis le CV de mon épouse. Dans une joie à couper le souffle, j e demandais au chauffeur de taxi de me laisser descendre. Je fis demi tour pour aller annoncer la bonne nouvelle à Sarah. Nous rendîmes gloire au Seigneur pour sa bonté et fidélité envers nous. Même si tu vois le temps passer, sache que Dieu est le Maître du temps, et Il fera ce qu’Il a promis.

Nous nous rendîmes chez notre bienfaitrice, pour lui dire merci. Cette dernière sans surprise nous demanda de plutôt rendre grâce à Dieu. En effet nous dit elle, le Directeur Général de la CN¨PS avait besoin d’une secrétaire pour Douala. C’est alors qu’elle se mit à fouiller dans le tas de nombreux dossiers qu’elle avait à sa disposition. Elle tomba sur le dossier de Sarah qui répondait au profile demandé. Nous prîmes congé de la dame et retournèrent à la maison.

Le moment de partir prendre service arriva et Sarah devait partir à Douala. Je suis resté avec nos deux enfants : Anne Prisca 4 ans et Benoît Wilhem 2 ans. Je m’inscris pour deux ans à l’Ecole Inductive de la Bible de jeunesse en Mission, pour avoir une bonne connaissance de la Parole de Dieu et améliorer la qualité de mon travail à Radio Bonne Nouvelle.

           Ce fut une merveilleuse expérience ! Mon épouse fut affectée quelques temps après à Yaoundé, rejoignant ainsi le reste de la famille, l’équipe était à nouveau au complet.

Un détour par Singapour

Un jour, pendant que je lisais mon courrier électronique dans ma boîte. Je suis tombé sur une étrange correspondance portant à ma connaissance que ma candidature avait été retenue pour assister à un séminaire de formation sur le leadership pendant un mois à Singapour. Je me suis dit que c’était un mensonge comme on en a l’habitude sur le net. En examinant plus sérieusement le contenu de ladite correspondance, je me suis rendu compte que l’invitation venait de l’Institut Haggai, une organisation chrétienne basée aux Etats-Unis dont la vision est de renforcer les capacités de leaders chrétiens pour l’évangélisation. Je me souvint que j’avais fais la demande de formation quelques années plutôt. Le Seigneur répond parfois à nos prières, quand  nous avons déjà tout oublié. Il fallait juste débourser 250 000 FCFA pour y aller. L’ennemi ne voulu pas que j’aille à cette formation, car quelques jours avant mon départ, je tombai gravement malade. Je pus cependant voyagé,  après avoir consulté un frère en Christ et ami médecin qui me prescrit quelques médicaments. Je passai de très bons moments de bénédictions à Singapour où je pus me reposer et reçu une bonne formation en leadership.

Je rejoins mon épouse à la CNPS

Toi que j’ai appelé d’un pays lointain…..

Mon besoin de formation était devenu de plus en plus pressant en matière de communication. J’entrepris une démarche dans ce sens auprès d’un frère en Christ et responsable du programme de CBN (Christian Broadcasting Network) au Cameroun, qui me recommanda à certaines personnes. Je tombai donc sur une bonne adresse sur le net. Mon CV et ma demande envoyés, je fus retenu pour aller faire une formation de quatre mois au Canada dans une école qui forme en production audiovisuel. En attendant l’invitation officielle de l’école pour entamer les démarches auprès du Haut Commissariat du Canada, mon épouse m’informa que les sœurs de sa cellule de prière de la CNPS et elles ont entrepris une démarche auprès du Directeur Général de la CNPS, pour mon recrutement.

Comment en sont elles arrivées là ? Mon épouse, une fois affectée à Yaoundé avait intégré un groupe de prière composé de quelques sœurs Christ et collègues de la CNPS qui avaient un fardeau : celui de prier pour la bonne marche de l’entreprise et le Directeur Général. Au moment où elles décident de rencontrer le Directeur Général pour lui faire connaître le groupe et ses objectifs, certaines prirent peur de se faire licencier, et quittèrent le groupe. C’est à ce moment précis que Sarah intègre le groupe, non sans avoir mesuré tous les risques qu’elle prenait. « si on doit me renvoyer de la CNPS parce que j’aurai annoncé l’Evangile au DG, je suis prête… » répondait elle, quand on

Elles furent reçu par le Directeur Général, et l’invitèrent à assister à une de leur réunion. Le Directeur Général les félicita pour leur initiative, mais déclina leur invitation, tout en leur proposant un soutien financier pour prendre soins des hommes de Dieu invités à la réunion. Ce que les sœurs refusèrent. Elles prirent congé du Directeur Général satisfaites que le Seigneur leur ait permis de le rencontrer. Le jour de la réunion, pendant qu’elles s’activaient aux préparatifs, et sous une fine pluie qui arrosait le lieu de la réunion, elles virent arriver le Directeur Général. Entre surprise et panique, elles mirent très rapidement de l’ordre dans la maison et accueillirent le Directeur général qui prit place à l’intérieur de la maison.

A la suite de cette rencontre permise par Celui qui a autorité sur toute autorité, un lien d’estime et d’amitié naquit entre ces femmes de valeur. Un jour le Directeur général leur demanda de lui faire part de leurs besoins professionnels. Une fois de plus les sœurs déclinèrent l’offre du DG. Mais ce dernier insista. C’est alors qu’elles décidèrent unanimement de proposer au Directeur Général de me recruter à la CNPS.

Mon épouse me mit au courant de cette démarche, mais moi j’avais mon regard tourné vers le Canada d’où j’attendais impatiemment l’invitation, d(autant plus que ma candidature avait été retenue. Je me mis à prier pour demander au Seigneur de me révéler sa volonté. Je ne voulais pas me retrouver devant un choix difficile à faire.

Le Seigneur m’exauça puisque l’invitation du Canada tardait à arriver, c’est donc mon recrutement à la CNPS qui eu lieu. J’étais à la radio, mon téléphone portable sonna, et c’est mon épouse qui me demanda de me présenter urgemment à la Direction générale de la CNPS munis de mon diplôme et d’un CV, et d’une lettre de motivation. Une fois à la CNPS, je remis ces documents à mon épouse et je rentrais chez moi. Quelques jours plus tard je commençais le travail.